LE VIGNOBLE

On a beau dire, on a beau faire… tout prends son origine à la vigne… !
Les soins que nous lui amenons, le travail du sol, le respect de la plante, des cycles naturels, la protection biologique des baies sont la promesse d’un vin de qualité. Le raisin est la matière première à partir de laquelle tout commence.

L’appellatioN Châteauneuf du pape

Les vins de Chateauneuf-du-Pape sont connus depuis longtemps pour leur qualité mais, en ce début du XXème siècle, ils sont victimes, par manque de protection, de nombreuses fraudes.
Dés 1905 un groupe de vignerons, dont notre grand-père Emile ARMENIER, commence à travailler pour construire une protection de leurs vins et améliorer leurs critères de qualité. Ce travail prendra fin, après de nombreuses péripéties, en 1933. Le 21 novembre 1933 la cour de cassation de Nîmes confirme la délimitation et les conditions de production des vins de Chateauneuf-du-Pape.

L’aire de production, strictement délimitée, s’étend sur 3200 ha répartis sur les communes de Chateauneuf-du-Pape, Bédarrides, Courthézon, Orange et Sorgues.
Le rendement maximum est de 35hl/ha, le degré minimum est de 12°5, le tri de la vendange manuelle est obligatoire et contrôlé. Les vignerons peuvent utiliser 13 cépages ce qui leur permet de jouer des qualités de chaque cépage en fonction du quartier où ils sont.

Le travail, la prise de conscience de ces vignerons sur la qualité de leur produit, leur ténacité, leur volonté ont permis de mettre en place ces règles sur lesquelles s’appuieront ensuite toutes les Appellations d’Origine Contrôlée. Règles toujours en place et toujours contrôlées…

Un travail mené de main de maitre par le Baron le ROY, à qui notre grand-père Emile ARMENIER, alors président du syndicat viticole de Chateauneuf-du-Pape rendra hommage dans un discours de 1954.
Il saluera « cette période héroïque où nous n’étions qu’une poignée mais animés du désir de vaincre… il fallait bagarrer tous les jours pour ramener les réfractaires, stimuler les hésitants, donner des arguments sérieux aux timides qui avaient accepté… mais à votre contact et avec vous nous reprenions de nouvelles forces… » et à la fin de son discours il demande au maire, pour honorer celui qui s’est dépensé sans compter pour Châteauneuf du Pape, pour ses vins, de donner son nom à une rue du village… ainsi est née l’avenue Baron Le Roy.

LE terroir

« Ensemble du sol et du climat correspondant à un vignoble délimité, donnant un caractère spécifique au vin qu’il produit » telle est la définition que nous donne le petit Larousse.
Le mot n’existe que dans la langue française.
Le terroir c’est donc un sol, un climat mais aussi des cépages et un vigneron….

LES LIEUX-DITS

Beaurenard

Beaurenard est le nom cadastral du lieu dit mais pour nous c’est « Pradel ». Ces vignes proviennent du coté maternel des Coulon/Jouffron. L’un de nos ancêtres Simon Jouffron était surnommé « Pradelle », on ne sait qui a donné son nom à l’autre …. ! Pradel ce ne sont que des cailloux calcaires provenant du crétacé (barrémien et bédoulien). Une pierrosité extrême qui surprend toujours les visiteurs. Il faut souvent ajouter un peu de terne au pied du petit plant de vigne que l’on plante pour aider ses racines à traverser l’espace caillouteux et atteindre les argiles rouges qui composent le sous-sol.

L’Arnesque

Nous avons acheté cette parcelle de 1.60 ha en 2006, plantée en grenaches. Une accumulation extrêmement caillouteuse de galets de quartzites (grains de quartz cimentés par de la silice), située à l’ouest de cette haute terrasse alluviale du Rhône qu’est le plateau de Montredon.

Les Esqueirons

Quelle est l’origine du nom de ce quartier ?, on ne sait pas, peut-être du mot « esquiroù » qui en provençal veut dire « écureuil » ? Fief des Armenier cette parcelle de 3.77 ha est plantée de roussannes, de mourvèdres et de grenaches. Une partie de notre cuvée « vieilles vignes » provient de ces grenaches. Elle est située à l’ouest du château sur un versant où se rejoignent calcaires du crétacé et colluvions du quaternaire.

Charbonnières

Cette parcelle est l’une des deux qui composent notre cuvée « vieille vigne ». 2.30 ha de grenaches plantés en 1900 (date officiellement la plus ancienne du cadastre viticole ) mais peut-être plantée quelques années auparavant lorsque s’effectue la replantation de notre vignoble après le phylloxera ? Elle est située sur le contrefort nord du plateau de la Crau et son sol, très peu caillouteux, est composé de sables et de grès mollassiques du miocène.

Les Plagnes

Ce lieu-dit est déjà cité dans le censier de 1344. Colluvions du quaternaire avec leurs cailloux roulés par le Rhône, un des terroirs le plus caractéristique de Châteauneuf du Pape. Trois parcelles distinctes de grenaches, syrahs et cinsaults.

Les Gallimardes

Cité en 1344 « la Galimarde » est située au sud de l’appellation, un sol extrêmement caillouteux fait de galets de quartzite et d’argiles. Trois de nos parcelles y sont situées : « Marius »36 ares planté en syrah, « Joly Jehan » du nom d’un capitaine des gardes d’une porte des remparts d’Avignon, plantée de grenaches sur 50 ares, et « les gallimardes » du grenache sur presque 2 hectares.

Les serres

Peut-être que le nom de ce quartier provient de la capacité de ce sol argileux et caillouteux de « serrer» après la pluie, rendant le travail du sol très difficile… Replantée en 2017 ces 1.77 ha sont composés de clairettes blanches, mourvèdres et grenaches.

LES PARCELLES LIEUX-DITS

 

Beaurenard : 2.50 ha de grenache sur du calcaire argileux et des marnes du crétacé
L’Arnesque : 1.60 ha de grenache sur un plateau de cailloux roulés
Les Esqueirons : 3.77 ha de roussane, mourvèdre, grenache sur un versant où se rejoignent des calcaires du crétacé et des colluvions du quaternaire
Charbonnière : 2.30 ha de grenache, sur des sables et grès mollassiques du miocène ; Date de plantation : 1900
Les Plagnes : 2.53 ha de grenache, syrah, cinsault sur des cailloux roulés et colluvions du quaternaire
Les Gallimardes : 2ha 82 de grenache, syrah sur des cailloux roulés de la basse terrasse de la vallée du Rhône
Les Serres : 2.56 ha de grenache, mourvèdre, clairette sur des cailloux roulés de la basse terrasse de la Vallée du Rhône

Le sol

Le Rhône, à l’époque des glaciations quaternaires, a migré d’est en ouest pour venir à sa position actuelle et former les hautes et larges terrasses de Châteauneuf du Pape. Le matériel alluvial est un cailloutis rhodanien d’origine alpine composé de calcaires divers, de roches cristallines, d’éléments siliceux (quartzites, grès quartzeux, silex…). Les éléments sont généralement bien arrondis (galets roulés). Les mers intérieures des ères secondaires et tertiaires avaient auparavant déposé des couches successives de sédiments qui composent aujourd’hui le sous sol du vignoble.
L’action conjuguée du retrait maritime et l’érosion du fleuve ont sculpté un relief de terrasses et de pentes jusqu’au lit actuel du Rhône.

Le climat

 Le Vaucluse est un des départements les plus ensoleillés de France.
Les pluies sont rares mais les orages peuvent être violents.
Notre principale caractéristique est le mistral.
Il balaye très souvent notre appellation, et durant de longues périodes, avec de fortes rafales qui peuvent atteindre 100 à 130 km/heure ! Il assèche les sols et peut casser des sarments mais c’est un atout précieux pour la culture de la vigne.
Le mistral éloigne la pluie, il nous évite les brumes et brouillards, éloigne aussi le risque de gelées printanières et nous aide à combattre de nombreuses maladies de la vigne comme le mildiou.

LES CEPAGEs

Ils ont été sélectionnés depuis longtemps par nos anciens et ils sont parfaitement adaptés à notre terroir.
13 cépages sont autorisés par l’appellation Châteauneuf du Pape :
Grenache, mourvèdre, syrah, cinsault, counoise, muscardin, picpoul, bourboulenc, clairette, vaccarèse, roussane, picardan et terret noir.

Les cépages utilisés par le domaine de Marcoux pour les blancs :
La roussanne : Venu du nord de la vallée du Rhône, ce cépage a des rameaux très longs qui nécessitent un palissage. Adaptée aux sols pauvres mais bien exposés la roussanne permet de mettre en valeur et de révéler un terroir. Elle donne des blancs structurés, complexes et aptes au vieillissement.
Le bourboulenc : cépage provençal il doit être palissé à cause de son port retombant. Il est bien adapté à la sécheresse et peu sensible au mildiou. On doit le cultiver sur des terroirs chauds et biens exposés afin d’arriver à maturation. Il donne des vins fins avec une belle tension.

Les cépages utilisés par le domaine de Marcoux pour les rouges :
Le grenache : d’origine espagnole il a été introduit en France au Moyen Age. C’est un cépage qui présente parfois une sensibilité à la coulure. Il a un port dressé et doit être conduit en gobelet. Il se montre très bien adapté aux sols caillouteux comme le notre. A condition de bien maitriser les rendements il permet de faire de très grands vins de garde, aromatiques et structurés.
Le mourvèdre : lui aussi d’origine espagnole et cultivé chez nous depuis le Moyen Age. De nature délicate avec son port érigé il doit être taillé court. Le rognage est à éviter afin de limiter la présence de grapillons. Il est adapté aux sols calcaires suffisamment profonds pour permettre une alimentation hydrique limitée mais régulière. Il a un cycle tardif et il convient bien aux zones méridionales les plus chaudes. Il donne des vins de grande qualité, structurés et aptes au vieillissement.
La syrah : sans doute originaire du Dauphiné ou du nord des Côtes du Rhône, la syrah, avec ses rameaux, très fins et fragiles au mistral du printemps, doit être palissée. C’est un cépage qui murit rapidement ce qui se traduit par une période véraison/maturité très courte. Il donne des vins colorés, tanniques et charpentés.
Le cinsault : cépage méridional, très sensible à la pourriture grise, il doit être cultivé sur des terroirs pauvres et secs. Les grappes et les baies sont grosses et les rendements en jus élevés. Les vins sont souples et fruités.

L’Appellation Lirac

L’appellation, le terroir, les cépages.

 Lirac est un cru des Côtes du Rhône depuis 1947, le seul qui puisse décliner  les 3 couleurs du vin : rouge, blanc et rosé.  Lirac est un cru des Côtes du Rhône depuis 1947, le seul qui puisse décliner  les 3 couleurs du vin : rouge, blanc et rosé.Situés sur la rive droite du Rhône ses 750 ha se répartissent sur quatre communes, Lirac, St Géniès de Comolas, Roquemaure et St Laurent des Arbres.
Le terroir de l’appellation est composé, selon les secteurs, de galets de quartzites (quartz cimenté de silice) en provenance des Alpes et roulés par le Rhône, d’éboulis calcaires et de sables et graviers de la fin du tertiaire. Les cépages pour le rouge sont : grenache, mourvèdre, syrah, cinsault et carignan.

Domaine de Marcoux, la Lorentine.

Propriété du seul Domaine de Marcoux depuis 2010, et cultivé depuis lors en agriculture biologique, notre domaine s’étend sur presque 8 ha de sables, graviers et éboulis calcaires.
Regroupés dans la combe de Balouvière, non loin du village de St Laurent des Arbres, bien à l’abri au milieu de la garrigue, grenaches, syrah et mourvèdres s’épanouissent en toute tranquillité, une tranquillité seulement mise en défaut par les sangliers qui abondent dans le secteur et dont il faut se protéger, quand les raisins murissent, par une clôture électrique !

Les vendanges sont manuelles ce qui permet un premier tri des raisins à la vigne puis ils sont ramenés à la cave en caisses de 50 kg. Un second tri est effectué sur table, puis les raisins sont éraflés et foulés.
La vinification est semblable à celle faite sur nos Châteauneuf du Pape : pas de levurage, contrôle des températures durant la fermentation alcoolique et remontages quotidiens.
L’élevage se fait en cuve béton et en foudre pour une mise en bouteille environ 15 mois après la récolte.

galerie photos

De vigne en vin, de cave en bouteilles, de portraits et de gestes divers et variés en paysages, une esquisse visuelle du domaine.

Paysage de la Crau

Notre vignoble est cultivé en agriculture biologique depuis 1991