Millésime 2004

Après un automne pluvieux l’hiver est sec, pas très froid (Les jours de gels sont peu nombreux) mais il s’étire jusqu’à la mi avril. Le printemps est sec. L’été n’est pas très chaud, heureusement car la sécheresse est importante. Il ne pleut pas pendant 3 mois. Les réserves du sol baissent. La vigne a souffert en 2003, elle souffre encore en 2004, aussi, pour la première fois depuis de très longues années, nous décidons d’arroser quelques parcelles du sud de l’appellation (Marius, serres-chaberte et les plagnes). Ni Sophie et moi, ni nos collaborateurs, Patrick et Romuald, ne l’avons jamais fait. Il faut s’organiser, creuser un « sillon » dans la vigne, acheter une pompe, des tuyaux, les tirer dans la vigne…un travail de galériens ! On est exténués, on n’arrive pas à terminer l’arrosage de « serres-chaberte » on ne fait que la moitié de la parcelle et aux vendanges on se rend compte qu’il n’y a aucune différence entre les raisins de la partie irriguée et les raisins de la partie non irriguée !! ça fait réfléchir ! La pluie arrive enfin, et en force, il tombe 150 mn le 15 aout. Le temps se remet au beau mais les maturités tardent un peu. On attend, on vendange les roussannes le 13 septembre (contre le 28 aout 2003), on continue sans se presser pour finir le 1 octobre, toujours avec le soleil mais avec un mistral d’enfer.. ! La quantité est là mais pas la quantité car les grenaches ont coulé, les rendements sont faibles. Les vinifications se font sans problèmes.

Notre vignoble est cultivé en agriculture biologique depuis 1991